7#CZC?&VVV V VWWWWW W W&W&W&W&W& WWFWFWFZ%W^Z'Z+WFZ/Z1Z5Z9Z;Z?I INTRODUCTION La lutte contre la pauvret demeure le principal objectif de ce projet. La dynamique des femmes dans les socits africaines constitue un lment moteur qui favorisera le dveloppement conomique et social du continent. Une observation de deux mois auprs des femmes dun village au Burkina Faso ma permis de concevoir ce projet. Jai ainsi constat quelles ont de nombreux savoir-faire non exploits. La valorisation de ces activits pourrait gnrer des revenus qui seraient rinvestis au sein de la famille. Par consquent, cette participation conomique aux ressources du foyer serait bnfique lamlioration des conditions de vie de la population sur diffrents plans: 1) La satisfaction des besoins primaires Les familles paysannes ne peuvent pas toujours salimenter quotidiennement. De plus, laspect nutritionnel reste souvent nglig par manque de connaissances et de moyens. 2) Laccs la sant Par manque de revenus, de nombreuses personnes ne se rendent pas au dispensaire du village pour bnficier de soins. En consquence, la moindre maladie met en pril lՎconomie dune famille. 3) Laccs des enfants lenseignement. Le financement de la scolarit (de linscription aux frais des fournitures et de transport pour certains) est un frein linvestissement des parents dans lՎducation de leurs enfants. En rsum, ce projet est destin aider des femmes villageoises dvelopper des activits rmunratrices pour lutter contre la pauvret et lanalphabtisme. Ces femmes nont pas ou peu t lՎcole pour acqurir les bases de lenseignement (le calcul et lՎcriture). Cet analphabtisme est une des causes du non dveloppement car il engendre un esprit fataliste et un avenir restreint ce que la tradition dicte. En effet, les rpercussions sur leur qualit de vie sont directes: lincapacit compter empche une rigueur dans les prvisions conomiques et alimentaires, et lincapacit lire nuit lautoformation, la planification, linformation et la motivation de leurs enfants lapprentissage. Sans rejeter toute la tradition propre aux socits africaines, je souhaiterai donner des outils (matriels ou techniques) aux femmes pour quelles parviennent vivre dans de meilleures conditions. La finalit de ce projetest de financer le poste dun travailleur social burkinab. Son intervention offrirait un appui technique aux femmes pour quelles russissent dvelopper, organiser et grer leurs activits en vue daugmenter les revenus du foyer. Je vais maintenant exposer plus prcisment les origines et les objectifs de laction. II ORIGINES ET OBJECTIFS DE LACTION 1) Le contexte socio-conomique local a) Lactivit agricole Le secteur agricole demeure un secteur vital de lՎconomie burkinab. Il constitue la principale source de revenus, demplois pour prs de 92 % des actifs occups et procure plus de 50 % des recettes totales d'exportations. Cependant, la production est difficile car les outils restent prcaires beaucoup nont mme pas de charrue traction animale- les connaissances sont encore trs faibles concernant lirrigation, lenrichissement des sols par des composants naturels Les cultures vivrires occupent environ 85 % des surfaces totales cultives et sont essentiellement composes du mil, du sorgho, du mas, du riz, et du Fonio. Les principales cultures de rente sont le coton qui constitue la premire source de devises, larachide principalement destine au march intrieur, le ssame, lamende de karit, les noix de cajou etc. Cette brve approche du secteur agricole permet de mesurer limportance du milieu rural dans lactivit conomique du pays. La population villageoise a un mode de vie bien particulier, rythm par le soleil, les saisons et les traditions. b) Le village de Zingan Lassociation villageoise DAAYI regroupe des paysans de Zingan, village situ dans la province du Ioba au Burkina Faso. Ce territoire est peupl par lethnie des Dagaras.   Dpartement de Koper. Mr .le prfet Nombre dhabitants, tat des infrastructures existantes, projet venir, responsables administratifs, dtermination des 4 quartiers c) Lorganisation sociale Lorganisation sociale est rgie par des codes de relations et de comportements extrmement complexes, spcifiques chaque groupe. Lethnie des Dagaras a une organisation clanique o le lignage est la fois matriarcal par lidentit patronymique (7 noms de familles existent: SOMDA, MEDA, PODA, SOMA, DABIRE, DAH et HIEN) et patriarcal dans lappartenance au clan dit communment la famille (bkoin, pouil) Au village, les femmes occupent une place prpondrante quant la stabilit sociale. Selon sa qualit dՎpouse du chef de famille, dane, de petite sur, de belle surses pouvoirs et son rle envers les membres du clan sont dtermins par un code de comportements ancestral. Tous les travaux mnagers incombent la femme: chercher leau et le bois de chauffe qui exige parfois de parcourir plusieurs kilomtres pied, prparer les repas, laver la vaisselle et le linge, soccuper des enfants en bas ge. De plus, elle vend sur les marchs souvent loigns du village et durant lhivernage. Elle participe galement aux travaux champtres et ramne les rcoltes lhabitation familiale. La femme a aussi des activits annexes telles que la prparation du dolo (bire artisanale base de mil), la poterie, la vannerieen fonction de ses talents personnels. Ce sont ces activits qui pourraient procurer des ressources supplmentaires. Lobjectif du projet nest pas de modifier les codes familiaux et relationnels mais simplement daider les femmes trouver les moyens de rpondre leurs proccupations quotidiennes. 2) Lidentification de la demande locale: Paroles de femmes Plusieurs runions avec les femmes et une participation active leur vie quotidienne mont permis de recueillir leurs tmoignages pour recenser leurs besoins. a) Les travaux quotidiens Lapprovisionnement deau Un seul puits est disponible pour le quartier de Zingan centre (panne dun forage depuis deux ans qui oblige certaines femmes effectuer plusieurs kilomtres). Elles expriment leurs difficults tant pour le tirage de leau que pour son transport jusquՈ leurs habitations. Par ailleurs, certains foyers utilisent leau des marigots, plus proches de leur domicile, pour leurs besoins quotidiens. Ce sont des sources de maladies infectieuses (eaux stagnantes qui augmentent les parasites, hygine inexistante) Besoin exprim: La construction de deux forages supplmentaires permettrait de fournir un point deau proximit dun plus grand nombre de familles. Le chargement du bois et de leau LՎloignement des lieux occasionne la fatigue et lՎpuisement des femmes qui doivent marcher des kilomtres, avec un poids considrable sur leur tte, pour ramener les rcoltes, le bois et leau jusquaux habitations familiales. Besoin exprim: Mettre leur disposition une charrette attele un ne ou un boeuf, moyennant une petite contribution pour permettre lentretien des animaux et de loutil de travail. La moulure des grains Cette tche a tendance disparatre puisque les femmes utilisent le moulin. Cette machine leur permet de rduire leurs efforts et gagner du temps. Cependant, le village a peu de moulins (un seul pour Zingan centre) et les prix pratiqus sont assez chers par rapport aux ressources familiales. La mesure est un pot de cuivre dont je nai pas russi valuer la quantit en kilogramme. Un pot de mas moulu vaut 100 francs CFA Un pot de mil moulu vaut 75 francs CFA Besoin exprim: Les femmes souhaiteraient grer leur propre moulin en souscrivant une redevance mensuelle adapte leur budget. Toutefois, lors dune runion, jai pu comprendre quune exprience similaire avait dj t mene. Celle-ci a chou cause de la gestion difficile du moulin par les femmes et dune panne de la machine. Le paiement de lengrais Les femmes ont obtenu du chef coutumier des parcelles de terre o elles cultivent leurs propres rcoltes. Trs souvent, elles prouvent des difficults pour payer lengrais et doivent vendre des rcoltes pour le rembourser. Besoin exprim: Elles souhaiteraient un stockage dengrais gr par les femmes de manire cooprative. Paralllement cette problmatique de lengrais, elles ont galement soulev leurs difficults dgager des bnfices de leur fabrication du dolo (bire) aux priodes o le mil est cher. Le prix du mil augmente mais pas le prix du bidon de dolo. La cration dune banque de crales permettrait aux femmes dacheter leur mil un prix raisonnable tout au long de lanne. Les activits annexes Les femmes exercent leurs talents de poterie, de fabrication de dolo, dՎlevage de porc ou de vannerie. Toutefois, ces activits ne sont pas assez diversifies ce qui engendre une forte concurrence entre elles. Par ailleurs, elles tmoignent des difficults dՎcoulement de leurs marchandises dues la chert des transports. Besoin exprim: Des formations de nouvelles activits leur permettraient de diversifier loffre et de diminuer la concurrence entre elles. Par exemple, la fabrication de savons, lՎlevage de volailles, la conception de vtements, louverture dun cabaret tenu par les femmes villageoises (bar o lon boit le dolo)sont des activits qui pourraient se dvelopper. Une solidarit fminine leur permettrait de fixer certains prix et ainsi arriver dgager quelques bnfices de leurs activits. Des femmes ont aussi mis le dsir davoir un fonds de roulement pour lancer de nouvelles activits et un accompagnement personnel dans lorganisation et la gestion de ce fonds. b) La sant Le manque dargent des familles et linsuffisance des investissements publics dans le secteur sanitaire expliquent en partie les difficults daccs aux soins de la population. LՎvacuation du malade, la prise en charge de ses frais mdicaux et le cot ventuel de frais supplmentaires lis lhbergement et la nourriture de laccompagnant constituent les principaux problmes que rencontrent les villageois. Besoins exprims: - crer une caisse de solidarit - mettre disposition du village un moyen de transport motoris pour vacuer les malades. - avoir un stock de mdicaments de premires ncessits. c) La scolarisation des enfants Les frais dinscription et de scolarit reprsentent des sommes dargent trop importantes par rapport aux revenus des cultivateurs. Par exemple, en fonction du degr dՎtudes, une famille doit verser par enfant et par an: Primaire: 15 000 FCFA Collge : 35 000 FCFA rapport en % de leurs revenus??? Lyce : 50 000 FCFA Compte tenu du fort taux de natalit au Burkina Faso, tous les enfants dune mme famille ne peuvent pas avoir la chance de recevoir un enseignement scolaire. Paralllement ces frais, il faut ajouter le problme du trajet des enfants pour se rendre lՎcole. Certains doivent faire plusieurs kilomtres pied. Plus lՎlve progresse dans le cursus scolaire, plus lacheminement vers le lieu denseignement est long. Ces trajets quotidiens demeurent une source dՎpuisement et dՎchec scolaire, sachant quaucune restauration scolaire nest prvue. Besoin exprim: Les femmes souhaiteraient augmenter leurs activits annexes en vue de scolariser tous leurs enfants. 3) Les objectifs du projet Deux orientations principales sont envisages dans la ralisation du projet: Sur le plan technique, la cration dun poste de travailleur social Sur le plan matriel, le financement dun moulin a) La cration dun poste de travailleur social Plusieurs expriences ont dj eu lieu au village mais elles nont pas obtenu de rsultats bnfiques long terme: une association franaise, dnomme Griot, avait allou du matriel et des fonds aux femmes du village. Ces femmes sont conscientes de leurs difficults quotidiennes mais elles ne parviennent pas se structurer entre elles. De ce fait, une demande daccompagnement a t clairement nonce dans lobjectif de bnficier dun soutien technique et dassurer une transparence. Lintervention dun professionnel sur une priode de deux ans serait un gage de scurit et de confiance. En concertation avec Mme DAH (cf partenaires locaux), nous avons valu la ncessit demployer une personne qualifie. De plus, il faudra que ce professionnel ait une origine ethnique diffrente pour assurer une modification des relations lintrieur du groupe. Sachant que le Burkina gre trs bien sa pluralit ethnique (environ 65) par la parent plaisanterie, il ny aura pas de problmes dintgration. La sensibilisation et le reprage des besoins La premire mission du travailleur social sera la prise de contact avec la population : le reprage des besoins et la connaissance des mentalits afin dintervenir de manire adapte et consensuelle. Il est trs important de sensibiliser les hommes pour encourager le changement. Sans leur approbation, beaucoup de femmes ne pourront pas sinvestir. Cette sensibilisation sera faite par des runions dinformations et des projections de films documentaires et des changes permanents lis la proximit de vie. Cette tude de milieu permettra de prvoir les chances progressives des diffrentes actions mener. Le travail en partenariat avec les organismes extrieurs quils soient publics ou privs. La connaissance des partenaires extrieurs reprsente aussi un point important de lՎtude de milieu. LEtat et de nombreuses institutions privs (O.N.G., associations, coopratives) proposent des moyens techniques et financiers qui doivent tre utiliss. La mise en place dateliers dalphabtisation et de formations Lorganisation de plusieurs groupements 4) Les partenaires locaux Par lintermdiaire de lassociation DAAYI, de nombreux partenariats ont pu natre: LO.N.G Pederso pour laide au dveloppement aux techniques agricoles (envoi de matriels agricoles, cession de formations spcifiques) Le jumelage avec deux communes franaises, Contrires (50) et Bergbiten (67). Cette coopration dcentralise a permis de financer des infrastructures au sein du village (cole primaire, forage, bibliothque, dispensaire). Paralllement, ils ont organis leurs dons de vtements en friperie. Cela implique la population puisquelle doit participer financirement cet achat. Les bnfices de ces ventes occasionnent des autofinancements de projets collectifs. Concernant ce projet des femmes, jai rencontr deux personnes qui pourront tre mes interlocutrices privilgies au Burkina. La premire se nomme Marie Salom DAH. Retraite des professions dinfirmire et ducatrice sociale, elle est originaire du village de Zingan. Elle dtient des lments sur lhistoire des partenariats et les dysfonctionnements rencontrs. Son exprience professionnelle et sa connaissance des femmes du village sont de rels atouts pour mettre en oeuvre un projet adapt aux besoins locaux. Bien quelle habite la capitale Ouagadougou, elle reste trs investie dans la vie du village. Elle occupe la fonction de dlgue des femmes. La deuxime sappelle Chantal PODA. Elle exerce en qualit dadministratrice des affaires sociales dans un centre mdico-social accueillant des personnes atteintes du VIH Bobo Dioulasso. Elle donne galement des cours lՎcole des travailleurs sociaux de Gaoua. Son implication dans le secteur social me permettra de trouver les conseils et les rfrences ncessaires la cration du poste de travailleur social. III REALISATION DU PROJET En introduction, jai prsent le lieu o le projet va tre ralis. Cest donc un village, Zingan, dpendant de la prfecture de Koper. Cette exprience pilote pourrait servir de rfrence afin dՎtendre ce type de dveloppement sur le territoire administratif. Une rencontre avec le prfet du dpartement, Mr me donne lespoir de concevoir cet ventuel largissement de laction. Etude ralise par Sylviane, durant son sjour Zingan dune dure de deux mois lautomne 2003. : (Ajout de lAUPE)La parent plaisanterie, appele parfois plaisanterie parentale, est un genre de ciment social entre les divers ethnies africaines qui composent cette rgion du continent. La parent plaisanterie permet en effet ces ethnies de communiquer entre elles tout en apaisant dՎventuelles tensions, lors de crmonies funbres, de mariages, de conflits entre groupes ou entre individus. Il sagit dՎchanger des vrits souvent blessantes sur le ton de la plaisanterie. Quel qu'en soit le contenu, ces paroles doivent tre acceptes dans le rire et sans rancur par les protagonistes. Elle remplit la fois une fonction de distraction, de cration et de rgulation sociale. Les femmes de Zingan   h{{00d WORD00bin492840454687 proprit de Sylviane. Pour la contacter, veuillez vous adresser L'AUPE.<.G`d WORDG`oP  ; I n o r \va{|~/0}zwtol8P @@@@ XD XD@@*02;L!3!4!6"1"C$$$%q%(((()))))*W*Y***.&.7...// /N/P3þ{xurol  8P@8P8P8P8P8P8P@8P 8P 8P 8P )33336L6N77778838899? ?:?;@A&A'A)A:A;CCCCCCCC@(@J       Z YZklPQR  = G H I n o *ľ )   hh hh2\vwn01`a{|/0U:»wqqqqqqe_ hh hh 8 ) )v$$)%:;L4!3!4!O"0"1"C$$$)$%p%q%&'h((((()())))*W****+++++,.%.&.7..ĸ  hh   hh hh3...///N////0122333335A56K6L667778883848899f9::;f;g÷ssllfffh hh XX XX XX  8 (;g??? ?:?;@@@@@@@@@A&CCCCCCCCChE 'Retrait corps de texte0  e#p @#p @   1AACC#C&A.BLes femmes de Zingan Sylvianne]Cette tude est la proprit de Sylviane. 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